BATTONS
NOUS POUR LA LIBERTE D'EXPRESSION,
BATTONS NOUS POUR LA LIBERTE DE LA PRESSE
NOUS DIT-ON
!
Comment
peut-on être contre ses libertés,
je ne le conçois effectivement pas
un seul instant. Mais aujourd'hui je me
pose cette question, quelle presse, quelle
expression ? Il faut croire que la presse
libre, ne nous rend pas nous autres citoyens
forcément libres de nous exprimer,
et je dirai même, bien au contraire
! Me battre pour la liberté oui,
me battre pour leur liberté et de
surcroît au péril d'une autre
liberté, non, car on ne fait que
déplacer et non éradiquer
le problème.
Ainsi,
la direction du quotidien «libération»
a refusé de faire paraître
la publicité de deux ouvrages
("Corrections
et interrogations" et
"Apres
l'Irak à qui le tour")
bien sûr, aucun
motif ne fut avancé, seul «l'alinéa
5 qui figure dans nos conditions générales
de vente» me fut rappelé, pourtant,
il s'agit de livres parfaitement ordinaires,
ne contrevenant en rien à la loi
en tout cas celle de l'Etat, la leur il
faut croire que oui.
Il
faut aussi croire que la ligne politique
du quotidien est beaucoup plus sévère
que la loi de la République jugée
pourtant par eux-mêmes comme rigide,
et si tout le monde faisait comme cela,
où irions nous ! on nous incite à
nous battre afin que les journalistes puissent
accomplir leurs devoirs dans les meilleures
conditions, cela afin que le citoyen soit
informé, ce qui est noble, mais en
réalité tout n'est que censure.
Les journalistes eux mêmes sont abusés,
un peu comme un bon soldat qu'on envoie
au front pour la patrie lui dit-on.
La preuve étant, que lorsqu'il s'agit
de faire paraître de la publicité
d'ouvrages dénigrant, insultant,
déformant la religion de l'Islam
(par exemple) on y va de plein pot et, de
gaieté de cur, jamais une pub
ou un article n'a été refusé
en ce sens. Mais quand il s'agit à
l'inverse, d'un droit de réponse,
et ce dans le cadre il va sans dire de la
loi française, on agite le fameux
veto (l'alinéa 5) exactement à
l'identique de celui agité par les
Etats-unis contre toute résolution
à l'égard du grand ami israélien.
Je
me dis alors, si la simple publicité
d'ouvrages est sanctionnée par la
censure de la direction de libé,
qu'en est-il des articles de presse ! Il
ne serait effectivement pas logique, bien
plus, insensé, de penser qu'ils sont
libres et donc impartiaux. A quoi bon alors
être «informé».
Le
contenu de ces livres, ils l'ignoraient
complètement, puisque le refus fut
instantané, seule a motivé
leur décision, la couverture, s'apercevant
probablement que le contenu allait à
contre-courant, non pas de la loi, mais
de leur loi, pour ne pas dire de leur intérêt.
Un journal qui sert uniquement à
colporter toutes sortes de mensonges en
camion benne et à les déverser
tous les matins sur la tête des citoyens
et qui veut réprimander Ben Ali ou
Saddam Hussein pour leur sévérité
à l'égard de la libre pensée
est un torchon, dont le contenu ne vaut
pas mieux que celui des imbéciles
de racistes de tout poil. Il ne m'intéresse
par conséquent pas. Ne soyons pas
dupes, leur veto (l'alinéa 5) n'est
qu'un prétexte pour justifier leur
infamie, et je les défie de prouver
le contraire. A vrai dire, la liberté
ils en ont horreur, leur but est leur liberté,
et donc pas de liberté.
Comment peut-on juger autrement un journal
qui favorise l'agression de celui là,
et interdit la défense de
l'autre ? Au seul critère qu'il soit
musulman, il y a en effet de quoi avoir
envie de recracher tout ce que j'ai pu ingurgiter
durant toute ces années de mensonges
et déformations.
Alors
je dis NON, et dites NON vous aussi, je
ne soutiendrais plus le combat des reporters
et autres journalistes sans frontières,
souffrant de ne pouvoir exercer «librement»
leur travail, souvent dans les pays africains,
qu'ils se fassent canarder comme nous ici
en France, on se fait l'otage d'un obscure
et bien malfaisant «comité
du droit à la liberté de qui
on voudra».
Je
ne lirai plus cette presse qui triche, censure,
déforme et tue l'information au quotidien.
Je serai bien injuste de contribuer de façon
si infime soit-elle, à leurs existence,
qui il faut croire est loin d'être
indispensable, je pense même que sa
disparition sera une libération pour
la liberté.
Depuis
quinze années que je lis libération,
je préfère à présent
le laisser aux libraires plutôt que
lire, non pas dans le doute, mais dans la
certitude que l'on est informé selon
une trajectoire interne et donc privée.
Dites NON vous aussi, ne donnez plus votre
argent à cette direction qui n'agit
pas selon les valeurs unanimement connues.
L'objectif d'un journal est initialement
d'informer et non d'informer selon la direction
du moment. Je suis à présent
absolument convaincu que je ne serai pas
moins informé que celui ou celle
qui se croit informé en lisant libé,
en fait pour résumer tout cela, seuls
les titres doivent nous intéresser,
le reste est de la politique non pas politicienne,
mais politicarde. Votre soit disant combat
pour la liberté de la presse et d'expression
n'est pas sincère, pas plus que vos
articles ne sont justes, en réalité
votre comportement n'a que très peu
évolué depuis Napoléon,
par contre et il faut le reconnaître,
vous excellez en hypocrisie et en manipulation
des esprits. Nonobstant le dur combat qui
a été mené par des
hommes et des femmes pour la liberté
de la presse, aujourd'hui la presse sert
seulement et uniquement un certain comité,
je préfère encore Mille huit
cent dix quand les imprimeurs étaient
assermentés, ainsi tout le monde
était au courant. De plus, il n'est
plus tolérable d'être l'otage
d'un Etat que d'un journal pour lequel on
s'est directement ou indirectement battu.
Je
pense que mes propos sont bien pesants et
parfaitement fondés, ce qui sera
dit en face ne sera jamais justifié
il demeurera à jamais un acte arbitraire
et une injustice dont le seul objet fut
que ma religion soit l'islam, l'islam debout,
l'islam qui parle, l'islam qui avance, l'islam
qui réfléchit, l'islam qui
se libère de tout compromis visant
à le réduire à une
fête, un servile serviteur, un nostalgique
souvenir.
J'estime
en effet que lorsqu'un homme souffre d'une
blessure, on ne regarde pas s'il est noir
ou blanc, juif ou chrétien, on le
soigne. Ainsi quand on se propose de faire
de la publicité littéraire
on la fait pour tous et non pas seulement
quand ça va dans un sens, le vôtre.
Ce
qui est sûr à ce jour, est
que vous avez perdu un lecteur et j'espère
très fortement que ce ne sera pas
ni le premier ni le dernier. Toute homme
et femme qui se respecte ne peut que me
suivre dans ce combat, car il est juste.
M.Metmati
Maâmar

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